Sunday, October 12, 2008

LAISSEZ-MOI VOUS RACONTER UNE HISTOIRE VRAIE/LET ME TELL YOU A TRUE STORY

Un coopérant, venu de Terre-Neuve le mois dernier, a attrapé le fameux palu (paludisme/malaria). Il est immédiatement hospitalisé (il a la peu blanche). À l’hôpital, pendant qu’il est super fiévreux, on lui demande s’il a apporté ses draps et son oreiller! L’hôpital ne les fournit pas. Comme il est tellement malade, il se fout de ne pas avoir de draps, il s’endort sur le matelas. Il est réveillé un peu plus tard. On respire dans sa figure. Il ouvre les yeux pour découvrir une chèvre qui le regarde et qui est tranquillement dans sa chambre avec une poule…
Un peu plus tard, l’infirmière l’informe qu’il doit compter sur sa famille pour les repas, puisque l’hôpital ne les fournit pas….Il se rendort en pensant que sa famille est bien loin et qu’il va mourir de faim avant de mourir du palu!
Deux heures plus tard, il est réveillé encore une fois. Cette fois-ci, ce sont quelques villageois qu’il ne connaît pas qui viennent d’apprendre qu’il est malade et qui veulent savoir ce dont il a besoin. Il mentionne alors des draps, oreiller, ses médicaments, son téléphone. Les villageois repartent et reviennent une heure plus tard avec les objets qu’il a demandés.
À partir de ce moment-là, à toutes les deux heures, un villageois, toujours différent, vient lui porter de la nourriture et quelque chose à boire. Le soir arrive et deux villageois entrent dans la chambre avec deux tapis. Ils viennent passer la nuit avec lui et dormir par terre pour être là si jamais il a besoin de quoi que ce soit. Le scénario s’est répété pendant les cinq jours qu’il a passés à l’hôpital. Le terre-neuvien a plein d’émotions dans la voix lorsqu’il raconte son histoire. Cette histoire s’est passée la semaine dernière. Ceci pourrait-il arriver chez nous?
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One of my colleagues, who came from Newfoundland last month, caught what everyone calls here « le palu » (paludisme/malaria). He is sent to the hospital right away (he is White). Even though, he is very feverish, he is asked if he brought his sheets and his pillow. The hospital does not provide it. He is so sick that he does not care about the sheets. He falls asleep on the mattress. He is awaken a little later. Someone or something is breathing in his face. He opens his eyes to see a goat watching him accompanied by a rooster...
A little later, the nurse comes back to inform him that he has to count on his family for the meals. The hospital does not provide them...He falls asleep again thinking that his family is very far away and that he is going to die of hunger before he dies from the palu!
A few hours later, he is awaken again. A few villagers that he has never met,just found out that he was sick and want to know if he needs anything. He asks for sheets, a pillow, his medication and his phone. Villagers leave and come back one hour later with all those objects.
From that moment on, every 2 hours, a villager always a new one, comes to bring him some food and something to drink. Comes the evening, and two villagers enter the hospital room with two carpets. They are coming to sleep on the floor to be there in case he needs anything. The same thing happened for the 5 days he spent in the hospital. We can feel the emotion in the Newfoundler voice when he tells that story to people. That story happened last week. Could this happen at home?

2 comments:

gianni said...

Quite remarkable how generous the locals can be. And no, that would never happen here.
It's good to know that they would be there for you if you ever had a need. It gives you some comfort.

ciao,
giancarlo

Anonymous said...

Je suis très émue.
Combien y a-t-il de personnes sur qui on peut compter vraiment, en tout temps, sans même avoir à demander?
La croyance est que les Africains soient moins stressés que nous. Si c'est vrai, c'est sûrement une des raisons...
Fais quand même attention à toi.

Ton amie
Brigitte xx