Friday, November 7, 2008

IL Y A DES ÉLITES...ET DES ÉLITES EXTÉRIEURES/THERE ARE THE ELITE AND THE EXTERNAL ELITES

Le 6 novembre est l’anniversaire de l’élection du président du pays. Il en est à sa 26e année. Partout dans le pays, il y a des célébrations locales. Après les discours de circonstances, un peu de musique, un peu de danse, la marche commémorative, les élites sont invités à un repas chez le député. Un ministre fait également partie de la fête. L’animateur de la journée prend la peine d’annoncer au micro que la fête chez le député est réservée aux élites et aux élites extérieures. J’apprends alors que je fais partie des élites extérieures!
Heureusement que ma collègue Ruth est là également. Même nos deux assistants n’ont pas le droit d’entrer. Nous sommes invitées dans un salon où non seulement nous sommes les seules blanches mais….les seules femmes. Pas tout à fait exact. Il y a des femmes mais elles font le service. Le ministre vient me voir pour me serrer la main et me dire bien gentiment d’ailleurs: « c’est vous la canadienne ». Bon, ma réputation est rendue au conseil des ministres maintenant. Malheureusement, je ne peux vous dire qui c’est il ne m’a pas dit son nom.
Pendant la réception, une bouteille de bière est renversée accidentellement sur mon pied. Immédiatement mon voisin de droite demande à une femme d’aller chercher des papiers pour me nettoyer. Ah! Là c’est le bout de la marde! (désolée pour les gros mots).Je comprends qu’on nous dit de ne pas faire de politique ici mais c’est pas vrai que je vais accepter qu’une femme soit à mes pieds pour me nettoyer le pied et la sandale parce que je suis une élite extérieure. Je reste polie, j’insiste pour dire que tout va bien, que ce n’est pas nécessaire, que ce n’est qu’une sandale et un pied. Je ne sais plus quoi dire quand enfin ils n’insistent plus et me lâchent le pied.
Une seule petite inquiétude pendant le repas. Il y a un groupe de « non-élites » qui ont essayé d’entrer de force pour avoir de la nourriture. On m’a dit de ne pas m’inquiéter que c’était toujours comme cela aux fêtes officielles, que ce n’était pas dangereux. J’avoue que j’ai bien de la misère avec cela. Je crois que c’est les gens dehors qui auraient dû avoir la nourriture. On m’a dit après qu’ils en avaient à l’extérieur, peut-être pas assez pour tous les gens qui étaient là?
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November 6 is the anniversary of the President’s election. He is doing his 26th year. Everywhere in the country, there are local celebrations. After the usual speeches, a little bit of music, a little bit of dancing, the commemorative walk, the elites are invited to a private party at the Member of Parliament’ house. There is even a Minister from the Government present. The master of ceremony specifies that it is reserved for the elite and the external elite. I find out then that i am an external elite.
I am glad that my colleague Ruth, from England, is there also. Even our assistants are not allowed in the house.We sit down in a living room where not only we are the only whites but....the only women. Not exactly true! There are women but they are serving the meal. The Minister comes to shake my hand and tells me nicely: “you are the Canadian woman”. Well, now my reputation is going as far as the Minister Office now. Un fortunately, I cannot tell you who he is, he did not tell me his name and I did not ask.
During the reception, a bottle of beer fell and spilled accidentally on my foot. Immediately, the man sitting at my right asks a woman to get some paper to clean me. Shit! (sorry for the bad word). Even though we are told not to get involved in politics at all, i will not accept that a woman bends in front of me and clean my foot and my sandal because i am an elite! I stayed polite, I kept insisting that everything was fine, that i twas not necessary, that i twas only a sandal and a foot and it did not deserve that much attention. I kept thanking the woman, I did not know what to say anymore when finally they understood and the lady left my foot alone.
I was worried a little during the meal. There was a group of “non-elite” outside who were trying to force themselves into the house to get some food. I was told not to worry that it was always like that during official celebrations, that it was not dangerous. I admit that i have problems with that. I felt that it is the people outside who should have the food. I was told after the reception that there was some food outside, maybe not enough for everyone?

1 comment:

gianni said...

allo,
Boy, as if it wasn't enough for you to deal with the Canadian politicians, now you're doing it with African ones too.
It was a good story...

merci,
GIancarlo